DU NORD RÊVÉ

UNE ODYSSEE SCANDINAVE de CHRISTOPHE CHAMMARTIN ET FREDERIC CHOFFAT

Du Nord Rêvé aux Rêves du Nord
Partis quatre mois dans un autocar aménagé en laboratoire photo et en lieu de vie, Christophe Chammartin et Frédéric Choffat ont parcouru le grand Nord tout au long de l’année 1996, et plus particulièrement les territoires Saame (Laponie).
Ils en ont ramené trois films: Baivi, La dernière Nuit d’Eva Anderson et Tall Maja, trois expositions de photographies (dont l’inventaire en portraits d’un village saame en NB 4×5 inch), ainsi que plusieurs heures de sons et de chants, et parmi ceux-ci, des jojks du Sapmi (Laponie).

«La grande particularité du jojk, encore aujourd’hui, c’est son contenu ou sa raison d’être. C’est un chant spontané. Le Same chante pour s’exprimer. On retrouve ici le sens réel, premier, de l’art vocal : l’expression passe bien plus dans le chant, dans sa technique, dans sa maîtrise, dans sa passion, que dans les éventuels mots portés par cette mélodie.
Le chant est pratiquement toujours lié à la vie sociale. «C’est un moyen de se souvenir des autres hommes; on se souvient de certains avec haine, d’autres avec amour et d’autres encore avec tristesse» dit Johan Turi en 1910.

De nombreux jojks, en effet, chantent c’est-à-dire évoquent ou décrivent des personnes. Chaque Same, en principe, a au moins un chant qui lui colle à la peau, son jojk, composé par quelqu’un d’autre, en son honneur ou contre lui. Le jojk peut évoquer ses qualités, son caractère, son courage par exemple, il peut rappeler quelqu’événement important.»

A leur retour, ils demandent à l’auteur compositeur Didier de Giorgi de composer une musique jazz inspiré par ses chants. Le tout est édité sur un CD, disponible sur commande.